Seigneur Crocodile et Jeune Fille

Crocodile
Crocodile

Il était une fois un homme et une femme qui, malgré de longues années de mariage, n’avaient pas d’enfants.  L’épouse s’en désolait et se désespérait.  Un matin, elle parti puiser de l’eau au marigot.  Tout le long du chemin, elle avait pensé au bébé qu’elle n’aurait jamais et son visage était couvert de larmes.  Seigneur Crocodile l’entend pleurer et s’approche : Femme, qu’as-tu ? Pourquoi sanglotes-tu si fort que tu troubles la paix de ma retraite ?

En tremblant, elle lui répond : Seigneur crocodile, je suis mariée depuis seize ans et je n’ai jamais pu donner d’enfant à mon époux.  Quand je vois les bébés des autres femmes, je sens mon cœur se briser et mes entrailles se déchirer. Epris de compassion, Seigneur Crocodile déclare : Femme, si tu désires vraiment un enfant, je puis t’aider ! Mais tu dois d’abord me jurer que tu exécuteras tous mes ordres.

Pleine d’espoir, la pauvre créature essuie ses larmes et donne sa promesse qu’elle obéira en tout à son bienfaiteur.  Parlez ! Je ferai tout ce que vous direz.  Alors seigneur crocodile lui dit : Retourne chez toi.  Prends trois œufs et apporte-les-moi.

La femme part aussitôt.  Quelques instants plus tard, elle est de retour avec les œufs et les offre au seigneur crocodile. Celui-ci les prend gravement et continue :  Ecoute-moi bien maintenant!  dans neuf lunes, ton enfant naîtra.  Si c’est un garçon, élève-le dans le respect de ceux de mon espèce.  Il faut qu’il devienne notre ami, et ne nous fasse jamais la guerre en souvenir de moi.  Si c’est une fille, alors, prépare-la à devenir mon épouse dès qu’elle aura éteint l’âge oublie.

–  C’est promis ! seigneur crocodile, grand merci de votre bonté.  Je raconterai à mon mari ce que vous avez fait pour nous et nous tiendrons parole, s’écrie la femme transportée de joie. Continue reading “Seigneur Crocodile et Jeune Fille”

Compère Lièvre et les Ignames

Lievre
Lievre

Les hommes de la savane savent tout qu’Azui, le lièvre, est le plus astucieux des animaux.  Mais ils sont si vaniteux qu’ils sont sûrs, eux, d’être plus intelligents que compère lièvre et disent tous :  Moi, homme, je ne peux pas être dupé par un animal, même par le plus rusé de tous !

Des ignames
Des ignames

Voici pourtant ce qui est arrivé un jour.  Dans la forêt, et dans la savane voisine, il n’y avait presque plus rien à manger cette année-là.  Les animaux, affamés, sortaient de la brousse et venaient rôder autour des villages, cherchant sur le sol le moindre grain de mil oublié.  Azui s’était caché dans un fourré, non loin du chemin que suivaient les paysans pour aller cultiver leurs champs.  Il a observé un homme qui tous les soirs, s’en revenait chez lui, portant de grosses ignames sur la tête.  Que faire pour s’en emparer ? Le lendemain, un peu avant le passage de l’homme sur le chemin, Compère lièvre s’y étend sans bouger, contrefaisant le mort.  L’homme arrive près de lui, voit : Voilà un lièvre qui n’est pas mort depuis bien longtemps, se dit-il.  Je vais aller déposer mes ignames près de la hutte, à la lisière de la forêt, et je vais revenir chercher cet animal.  Puis il se remet en marche.  Dès qu’il a disparu, Compère lièvre se relève et court par un raccourci, en direction de la hutte.  Quand il y arrive, il trouve les ignames que l’homme a déposées avant de revenir sur ses pas chercher le lièvre qu’il croit mort.  Azui ramasse les ignames, les charge sur son dos et file à toute vitesse vers sa maison, tout content d’avoir à manger pour plusieurs jours.  Quand à l’homme, bien entendu, il ne trouve pas le lièvre mort sur le chemin … pas plus que les ignames, quand il est de retour à la hutte.  Il comprend alors un peu tard qu’il a été dupé par le rusé animal.  Ah oui ! Vraiment, on peut dire que compère lièvre est le plus astucieux de tous les êtres vivants de la savane !

Conte tiré de “Contes des Lagunes et Savanes,” Collection ‘Fleuve et Flamme,’ édition Edicef, 1975

Pourquoi le Lièvre a la Peau Tachetée de Blanc

 

Lievre
Lièvre

Il y avait une fois un village qui se trouvait loin de toute rivière et de tout marigot.  Tous les jours, les habitants devaient faire une longue, longue marche pour aller prendre l’eau qui leur était nécessaire.  Et lorsqu’ils revenaient, portant les canaris pleins sur leur tête, ils étaient très fatigués.  Tous désiraient vivement que l’on creuse un puits dans le village afin de cesser tout va-et-vient pour transporter l’eau.  Mais, pour faire creuser un puits, il faut de l’argent.  Et personne n’en avait.

Le chef, Lion, songeait sans arrêt à ce problème.  Un beau jour, il lui vient une idée.  Il convoque les habitants et leur dit : « Frères animaux, voici ce que je vous propose.  Chacun d’entre nous va ôter sa peau et aller la vendre au marché ou bien il la tannera pour en faire un tam-tam qu’il vendra également.  Ainsi nous aurons l’argent nécessaire pour faire construire le puits. »

Tous les animaux acceptent.  Ils ôtent leur peau, la portent au marché et la vendent.  D’autres s’en servent pour fabriquer des tambours.  Bientôt, tous ont un peu d’argent.  Tous, sauf Compère Lièvre qui n’avait pas voulu sacrifier son cher pelage et s’était sauvé.  Les villageois achètent les outils et tout ce qu’il faut et entreprennent immédiatement la confection du puits.  Une fois, que celui-ci ait terminée, on fait une grande fête pour célébrer l’évènement.  Chaque soir, les épouses vont puiser de l’eau.  A la tombée de la nuit, on referme soigneusement le puits.

Puits africain
Puits africain

Or, un beau matin, les gens aperçoivent des traces humides sur la terre et sur la margelle.  Quelqu’un est venu prendre de l’eau pendant la nuit !  Mais qui a fait cela ?  Nul ne le sait.

Chef Lion demande à la panthère de monter la garde et de s’emparer de toute personne  qui s’approchera de l’eau.

Lorsque les ténèbres sont très épaisses, Compère Lièvre, car c’était lui le voleur, arrive tout doucement avec son canari.  Il voit la Panthère et se met à faire des bruits étranges pour qu’elle pense qu’il y a un fantôme par là.  Celle-ci entend ces bruits et, terrifiée, s’enfuit.  Alors, le lendemain, voyant qu’on avait encore touché à l’eau, les villageois préparent un piège.  Ils prennent un gros morceau de bois et le badigeonnent de glu puis le placent tout contre la margelle du puits.

Quand l’obscurité règne à nouveau, Compère lièvre arrive.  Il s’approche du puits, se penche sur le rebord en s’appuyant sur le bois.  Et ses mains se trouvent collées.  Compère lièvre croit que quelqu’un l’a saisi et ne veut plus le lâcher.  « Lâche-moi, il, lâche-moi ou je te donne des coups de pied

Se voyant encore prisonnier, Lièvre se débat violemment et tente de frapper son ennemi avec ses pieds qui, bientôt, se trouvent collés aussi.  A l’aube, les animaux arrivent au puits et découvrent Lièvre, bien fixé au morceau de bois par la glu.

« Nous allons le tuer ce vaurien ! crient-ils pour nous venger, nous allons le préparer comme de la viande fumée.  Vite, allumons un grand feu

Compère lièvre n’en mène pas large et il réfléchit au moyen de se tirer de ce tirer de ce mauvais pas.  « Voyons, mes amis, déclare-t-il, vous ne savez donc pas comment on fume un lièvre ?  Il faut toujours l’envelopper de coton et on met le feu à celui-ci. »

Alors les animaux du village le décollent du morceau de bois, apportent un sac de coton, le roulent dedans.  Avant qu’on n’ait eu le temps d’y mettre le feu, compère lièvre se libère et se sauve à toute vitesse.  Mais les lièvres ont toujours dans  leur pelage les petites touffes de coton blanc.

Conte Komkomba tiré de “Contes des Lagunes et Savanes,” Collection ‘Fleuve et Flamme,’ édition Edicef, 1975

Un Prêté vaut un Rendu

Tortue
Tortue

Tortue et serpent étaient de très grands amis.  Ils se rencontraient fréquemment, passaient de longues heures à converser ensemble.  Souvent, Tortue invitait son compère à partager son repas, quand ce n’était pas serpent qui invitait sa commère.  Bref, tout le monde les appelait les inséparables.  Pourtant un jour, ils se sont fâchés et jamais plus on ne les a vus ensemble.  Leurs voisins étaient très intrigués par cette brouille et auraient bien voulu savoir ce qui s’était passé.  Ils les ont questionnés l’un et l’autre voici ce qu’ils ont fini par apprendre.

Tortue avait prié son ami de venir manger chez elle serpent s’est mis en route, ayant appétit.  Quand il arrive au domicile de son amie, une odeur délicieuse l’accueille, mais il n’y a personne pour le recevoir à l’entrée de la maison.  Il appelle; pas de réponse! alors, il pousse la porte et entre.  Au milieu de la pièce, se trouve une grosse calebasse d’où s’élève un fumet de bonne nourriture.  Mais le récipient est recouvert d’un énorme couvercle.  C’est tortue qui s’est étendue là pour jouer un vilain tour à son compère. Hé, compère, que fais-tu donc là ?  S’écrie serpent, fort surpris de cette attitude.  Ne vois-tu pas qu’avec ta grosse carapace, tu couvres tout le plat et que je ne puis me servir ?  Est-ce une chose à faire ?  ôte-toi de là car j’ai grand appétit.

Serpent (Cobra)
Serpent (Cobra)

Tortue ne bouge ni ne répond, si ce n’est par un ricanement moqueur.  Serpent attend quelques instants espérant qu’elle voudra bien  libérer la calebasse.  Puis voyant qu’elle se moque de lui, il s’en va, pas content du tout.

Quelques jours passent.  Enfin, un beau matin, serpent envoie un de ses fils inviter son amie tortue à venir partager son repas.  Celle-ci fait arrivée, elle découvre serpent soigneusement enroulé sur lui-même et formant un gros couvercle qui bouche entièrement le plat de nourriture avec les anneaux de son corps.

Hé compère, que fais-tu là ? S’écrie-t-elle.  En voilà un couvercle pour Une calebasse !  Pousse-toi donc afin que je me serve à manger.

Serpent se garde de bouger.  Mais il lui répond d’une voix sifflante de colère :

Chère sœur, as-tu donc oublié le vilain tour que tu m’as joué la dernière fois que j’ai été ton invité ?  Si c’est ainsi que tu reçois tes amis, pourquoi veux-tu que je n’aie pas la même attitude ?  Mon devoir est de te rendre la pareille.  Pour honorer ta générosité, je te rends ainsi le bon repas que tu m’as offert !  Peut-on garder des amis si on se moque d’eux ?  Si vous agissez mal envers quelqu’un, pourquoi voudriez-vous que, lui, agisse bien envers vous ?

Conte tiré de “Contes des Lagunes et Savanes,” Collection ‘Fleuve et Flamme,’ édition Edicef, 1975

Compère Lièvre et Compère Singe

Compère Singe
Compère Singe

Il était une fois deux grands amis, Compère singe et Compère lièvre, le roi de la ruse.  Un jour, ils étaient allés chasser ensemble.  Mais, avant de partir, compère lièvre avait bourré ses joues de sel, prévoyant de jouer un vilain tour à son compagnon.  Le vent, très violent, apporte tout à coup des débris de feuilles mortes mêlées de poussière dans les yeux de linge, l’aveuglant complètement :  Frère, dit-il à son ami sur un ton suppliant, je n’y vois plus goutte.  Je t’en prie !  Souffle-moi dans les yeux pour m’enlever ces poussières qui me font souffrir.

Compère lièvre sourit car c’est bien ce qu’il a prévu.  Il s’approche de son compagnon et souffle dans les yeux de celui-ci tout le sel qu’il conservait dans ses joues.

Le pauvre singe pousse un hurlement de douleur tandis que les larmes ruissellement sur son visage.  Il comprend alors que son ancien ami veut sa mort et s’enfuit en se heurtant contre tous les obstacles qu’il rencontre sans pouvoir les apercevoir.

Seigneur lion, entendant les cris de douleur de l’infortuné, accourt, arrête le malheureux singe aveugle et l’interroge.  Singe lui raconte alors son aventure et lui explique de quelle manière compère lièvre a voulu le tuer pour le dévorer.

Compère Lièvre
Compère Lièvre

Seigneur lion, pris de pitié, accepte de souffler sur les yeux de singe pour le débarrasser des débris de feuilles, des poussières et du sel qui le font si fort souffrir.  Mais lorsqu’il commence à souffler, un peu de sel vole jusqu’au visage du roi des animaux qui, rendu furieux par la souffrance, d’un coup de dent, arrache un œil de singe et l’avale.

Singe, hurlant de douleur, prend aussitôt la fuite.  Seigneur lion se lance à sa poursuite.  Mais les frères de singe viennent au secours du pauvre borgne et le font grimper tout en haut d’un arbre.  Là-haut, une fois en sécurité, singe remercie ses frères et leur raconte ses malheurs.  Chacun des singes décide de l’aider.  L’un après l’autre, ils rétrécissent leurs yeux et en prélèvent un petit morceau.  Puis avec ce que tous ont sacrifié, ils fabriquent un œil tout neuf pour leur frère.

C’est pourquoi, vous le remarquerez facilement, maintenant, les singes ont de petits yeux bien enfoncés dans le crâne.

Conte tiré de “Contes des Lagunes et Savanes,” Collection ‘Fleuve et Flamme,’ édition Edicef, 1975

Le Chef Poltron

Village africain
Village africain

Autrefois, au plus profond d’une profonde forêt, se trouvait un gros village appelé Ganda. Le chef de ce village s’appelait Kanomba et son épouse Okorou. Ils avaient un fils nommé Aba-soko.

Le chef tenait à avoir une bonne réputation. Quand il avait trois cauris, il en donnait un à sa femme et un à son fils. Il gardait le troisième pour lui. Il voulait se faire passer pour un homme généreux, mais c’était le roi des avares. Aucune richesse, aucun pagne, aucune pièce d’or, aucun grain de riz ne sortait de chez lui pour aider un pauvre ou un orphelin.

Le chef parlait toujours de son courage et donnait des leçons à tous de son courage et donnait des leçons à tous sur la façon de se battre, de se comporter en brave. Mais jamais il n’avait cherché l’occasion de montrer son courage. Quand  l’occasion se présentait, il était malheureusement malade. Or ce chef n’était qu’un poltron, et voilà comment on l’a appris.

Régime de banane plantain
Régime de banane plantain

Un soir, Kanomba revient de son champ plus tard que d’habitude. Marche courbé en boitant. Son œil gauche est jonglé et à moitié fermé.  Il paraît très fatigué.  Tous les villageois qui le rencontrent l’interrogent, mais il répond en bredouillant :  Je suis tombé d’un arbre, ou je me suis cogné à une branche ou des guêpes m’ont piqué.  Il ment certainement! Que s’est-il donc passé? Quand il arrive chez lui, le chef Kanomba se laisse tomber sur un tabouret bas et fait appeler sa voisine:  Gbré! Gbré! vient vite, le chef veut te parler !

Voila donc la femme qui abandonne sa marmite et qui se présente devant le chef. Celui –ci lui dit :  Gbré, j’ai décidé de te récompenser. Demain tu iras dans ma plantation et tu pourras couper le plus gros régime de banane plantain que tu trouveras, je te le donne.  N’oublie pas de prendre ta meilleure machette et de l’aiguiser soigneusement. Continue reading “Le Chef Poltron”

Une Traîtrise de Tortue

Eklo, la tortue
Eklo, la tortue

Il était une fois une tortue nommée Eklo, qui avait lié grande amitié avec son voisin Adidi le chat.

Un beau jour, Eklo vient rendre visite à Adidi. A son arrivée, elle s’écrie :

Comme ta maison est vieille et mal entretenue, mon compère ! Ce n’est pas du tout convenable ! Regarde ! Il Ya des fentes dans tous les murs; la porte ne ferme plus; le bois est rongé de partout et plein de gros trous. J’en suis bien peinée car je comptais venir te voir avec quelques amis que tu aurais été très heureux de recevoir. Mais il faut accueillir les visiteurs convenablement.

Afi, la souris
Afi, la souris

Adidi entend les reproches de son amie. Il a honte et assure Eklo qu’il va se mettre immédiatement au travail pour réparer sa maison. Dans une quinzaine de jours, tout sera prêt pour qu’elle puisse lui amener les visiteurs annoncés. Mais la tortue avait une idée derrière la tête. Un peu avant la date fixée par Adidi, elle va rendre visite à Afi, la souris.

Chère amie, lui dit-elle, je viens te rendre visite, car tu es le chef de la communauté, afin de te transmettre une invitation. Adidi, mon compère, vient de remettre à neuf sa maison. Pour célébrer cet événement, il va donner une grande fête et il m’a chargée de te dire de venir y assister en compagnie de tous les tiens.

Souris pousse un cri de surprise et d’indignation voyons ! Est-ce que tu te moques de moi ? Crois-tu que je vais aller chez un individu qui a déjà tué mon grand-père et ma grand-mère, sans parler d’un bon nombre de membre de ma famille ?

Adidi, le chat, courant apres la souris
Adidi, le chat, courant apres la souris

Tortue prend sa voix la plus doucereuse et la plus persuasive pour affirmer :

Mais tu n’as rien à craindre. Il n’arrivera rien de mal ni à toi ni aux tiens. Tout cela, c’est du passé ! Maintenant, il faut oublier. D’ailleurs, je te d’amitié qui existent entre Adidi et moi ?

Afi fut convaincue. Au jour dit, accompagnée de toute sa famille, elle suit tortue au domicile de Adidi, Eklo les fait tous entrer dans la maison, puis se précipite à l’extérieur et ferme la porte. Adidi, qui n’attendait que cela, s’élance toutes griffes dehors au milieu des infortunées souris qui, affolées, cherchent vainement une issue pour s’enfuir. En quelques instants, il les a toutes tuées. Ensuite, Adidi appelle la trompeuse Eklo et tous deux fêtent l’événement.

Croire que ceux qui vous ont fait toujours du mal vont devenir brusquement vos amis, c’est être bien sot !

Conte tiré de “Contes des Lagunes et Savanes,” Collection ‘Fleuve et Flamme,’ édition Edicef, 1975.