TWO powers, Elephant and Rain, had a dispute. Elephant said, “If you say that you nourish me, in what way is it that you do so?” Rain answered, “If you say that I do not nourish you, when I go away, will you not die?” And Rain then departed.
Elephant said, “Vulture! cast lots to make rain for me.”
Vulture said, “I will not cast lots.”
Then Elephant said to Crow, “Cast lots!” who answered, “Give the things with which I may cast lots.” Crow cast lots and rain fell. It rained at the lagoons, but they dried up, and only one lagoon remained.
Tortoise
Elephant went a-hunting. There was, however, Tortoise, to whom Elephant said, “Tortoise, remain at the water!” Thus Tortoise was left behind when Elephant went a-hunting.
There came Giraffe, and said to Tortoise, “Give me water!” Tortoise answered, “The water belongs to Elephant.”
Chutes de la Lobe (Cameroun) / Lobe Falls (Cameroon) – afrolegends.com
THERE was a frightful drought. The rivers after a while dried tip and even the springs gave no water. The animals wandered around seeking drink, but to no avail. Nowhere was water to be found. A great gathering of animals was held: Lion, Tiger, Wolf, Jackal, Elephant, all of them came together. What was to be done? That was the question. One had this plan, and another had that; but no plan seemed of value.
Finally one of them suggested: “Come, let all of us go to the dry river bed and dance; in that way we can tread out the water.”
Good! Everyone was satisfied and ready to begin instantly, excepting Rabbit, who said, “I will not go and dance. All of you are mad to attempt to get water from the ground by dancing.”
Rabbit
The other animals danced and danced, and ultimately danced the water to the surface. How glad they were. Everyone drank as much as he could, but Rabbit did not dance with them. So it was decided that Rabbit should have no water.
He laughed at them: “I will nevertheless drink some of your water.”
That evening he proceeded leisurely to the river bed where the dance had been, and drank as much as he wanted. The following morning the animals saw the footprints of Rabbit in the ground, and Rabbit shouted to them: “Aha! I did have some of the water, and it was most refreshing and tasted fine.” Continue reading “The Dance for Water or Rabbit’s Triumph”→
Autrefois, il y a bien longtemps, les tortues avaient une belle carapace toute lisse. Ce conte va vous dire comment cette carapace est devenue rugueuse et pleine de bosses.
C’était une époque de famine. Dans tout le pays, les habitants cherchaient vainement un peu de nourriture pour apaiser leur faim. Or, un jour, lézard, affamé, est en train d’errer dans un champ quand il voit arriver le propriétaire de celui-ci, un chat bien gras. Lézard est étonné de cet embonpoint dans une période de disette. Il se cache pour observer. Chat se dirige vers une lourde roche et s’écrie : Rocher, soulève-toi. Et le rocher se soulève, découvrant une caverne pleine d’ignames. Puis chat entre dans la caverne pleine d’ignames. Puis chat entre dans la caverne et mange. Quand il a fini, il ressort et dit : Rocher, ferme-toi. Et le rocher se referme.
Lézard a tout vu et tout entendu ; il s’en retourne chez lui en réfléchissant. Au point du jour, le lendemain, il va dans le champ et fait comme le chat. Le rocher se soulève, lézard entre dans la caverne, prend quelques ignames et mange copieusement. A partir de ce moment, tous les matins, il renouvelle son sol.
Bientôt, il grossit et retrouve bonne mine. Or, un soir, il rencontre tortue qui s’étonne de lui voir si belle apparence.
Où trouves-tu de la nourriture, pendant cette famine ? Lui demande-t-elle
– je ne peux pas te le dire, répond lézard.
Si on le savait, met à le supplier :
Par pitié, mon compère, emmène-moi avec toi quand tu iras te nourrir. Je jure que je n’en parlerai à personne.
Lezard
– bon ! dit le lézard, viens m’éveiller au premier chant du cop. Je te montrerai mon secret. Pendant toute la nuit, la tortue ne peut fermer l’œil tant il lui tarde d’être au lendemain. Dans son impatience, elle se rend chez lézard avant le chant du cop. Pour éveiller celui-ci, elle se met à pousser un grand cri : cocorico !cocorico ! Et elle appelle lézard : Compère, Compère le coq a chanté, lève-toi vite.
Mais lézard voit que le ciel est encore tout noir et lui crie : Laisse-moi dormir ma commère. Ce n’est pas l’heure ! Le coq n’a pas encore chanté. Déçue, la tortue revient chez elle et se recouche. Le coq chante enfin. Tortue et lézard se mettent aussitôt en route. Une fois parvenus au champ, ils vont auprès du gros rocher. Lézard ordonne : Rocher, soulève-toi . Le rocher se soulève. Lézard entre dans la caverne, prend des ignames et ressort.
Maintenant, il faut partir !dit-il.
– pas encore, répond tortue, je veux entrer moi aussi pour prendre des ignames. Fais le guet pendant ce temps !
– D’accord ! fait lézard. Mais dès qu’elle a tourné le dos, il s’en va. Tortue est très vorace. Elle veut emporter une grosse quantité d’ignames et en suspend à sa tête, à ses bras, à ses bras, à ses pieds, en accroche même à ses cheveux.
Quand à lézard, à peine revenu chez lui, il allume un grand feu, puis s’étend sur le sol, le ventre en faisant le mort.
Tortue ressort enfin de la caverne, couverte de provisions. Mais elle ne connaissait pas le moyen d’abaisser le rocher. Elle pousse, tire, crie. En vain ! Et tout à coup, chat le propriétaire, survient. Il se jette sur la tortue en le traitant de voleuse. Il la frappe violemment et l’attache avec une corde. Tortue, terrorisée, crie : Ce n’est pas moi, c’est lézard ! Grace ! Grâce ! Ce n’est pas moi, c’est lézard le voleur !
Chat
– C’est ce que nous allons voir! grommelle le chat. Et il l’entraîne jusqu’à la maison de lézard. Ils trouvent lézard, sur le sol, le ventre en l’air, comme s’il était mort.
Cette tortue affirme que c’est toi qui l’a emmenée dans mon champ voler mes ignames déclare chat.
Comment cela serait-il possible, seigneur chat ? Fait lézard d’une voix plaintive. Je suis ici couché, presque mort depuis trois mois. Il y a bien longtemps que je ne suis allé dans le champ de qui que ce soit.
Alors le chat déchire tortue avec ses griffes pointues pour lui donner une leçon. Puis il part, la laissant en bien mauvais état. Elle gémissait et regardait autour d’elle pour voir si quelqu’un viendrait à son secours. Enfin elle aperçoit un cancrelat et une fourmi.
Cancrelat, et fourni viennent auprès d’elle et la raccommodent. Mais ils ne pouvaient pas bien faire ce travail, avec tous les morceaux d’ignames qui étaient collés partout.
Et c’est ainsi que la carapace de tortue est devenue toute bosselée, toute écailleuse et rugueuse maintenant.
Conte tiré de “Contes des Lagunes et Savanes,” Collection ‘Fleuve et Flamme,’ édition Edicef, 1975