“Le cancer de la trahison” est le titre du discours prononcé par Amilcar Cabral (père de l’indépendance Cap-Verdienne et Bissau-Guinéenne) après l’annonce du decès de Kwame N’krumah, 1er président du Ghana. Dans ce discours, Cabral dénonce la trahison qui ronge les rangs de tous les mouvements indépendantistes africains. Nombreux de ces mouvements ou révolutions africaines ont été rongés par le cancer de la trahison. Triste de savoir que Amilcar Cabral lui-même a été assassiné par un traître!
“Charité bien ordonnée commence par soi-même!” Il est enfin temps que je parle d’un des pères de la nation camerounaise, d’un unique indépendantiste qui s’est battu pour la libération de son pays, et qui a été lâchement assassiné en Suisse (empoisonné) par les services secrets Français: Felix-Roland Moumié! C’est en 2006, que nous decouvrons pour la première fois, l’histoire ou plutôt un bref sommaire relatant les derniers jours de cet indépendantiste à travers un documentaire intitulé “L’assassinat de Felix Moumié- L’Afrique sous contrôle,” réalisé par Frank Garbely.
Les leaders de l’UPC: Ruben Um Nyobe, Felix Moumie, et Ernest Ouandie
Felix Moumié, médécin de formation (chirurgien d’ailleurs), deviendra le leader de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) après l’assassinat de Ruben Um Nyobé. Il menera bien le parti et sera assassiné à son tour, empoisonné dans un restaurant de Genève en Suisse. Dans le documentaire que vous verrez ci-dessous, faites attention de ne pas etiquetter Moumié. La chose qui me fait vraiment mal quand je vois ce documentaire, c’est sa veuve, Marthe Ekemeyong Moumié qui pleure et réclame que lumière soit faite sur la mort de son mari, et surtout que son corps lui soit remis afin qu’il puisse être enterré dans son pays natal, le Cameroun.
Marthe Ekemeyong Moumie
La chose qui me fait encore plus mal, c’est de savoir que cette dame qui s’est battue pour que la mémoire de son mari soit célébrée fut violée et assassinée au début de l’année (Janvier 2009) à Ebolowa! Pourquoi ce crime ignoble? Qu’est-ce-qu’une pauvre dame inoffensive peut-elle faire à qui que ce soit? Comme quoi il y a encore certaines choses qui méritent d’etre déterrées, et il est important que les Camerounais connaissent leur histoire. Une chose est sûre et certaine, je lève mon chapeau à cette dame qui mérite de faire partie des annales des femmes fortes du continent Africain.
Amilcar Cabral est à mes yeux, tout comme Thomas Sankara, un des rares visionnaires qui ait foulé la terre africaine. Il s’est battu pour l’indépendance et l’union de la Guinée Bissau et du Cap-vert qui, à l’époque, étaient des colonies portugaises. Après des études d’agronomie à Lisbonne au Portugal, Amilcar rentre en Guinée comme fonctionnaire en 1952. Jugé dangereux, il est muté en Angola (il y passera 1 an), et décide à son retour de fonder le “Parti Africain de l’indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap-Vert (PAIGC)”. Il oeuvrera si bien que malgré son assassinat le 20 Janvier 1973, la Guinée Bissau obtiendra son indépendance quelques mois plutard. J’ai trouvé une très belle interview qu’ Amilcar avait donné à un journaliste francais où il parle des raisons pour lesquelles la Guinée Bissau et le Cap-vert devraient être indépendants. C’est dommage que son rêve de voir ces 2 pays unis ne se soit pas réalisé, mais la Guinée Bissau et le Cap-Vert lui doivent leur indépendance. (Durant la guerre d’indépendance, il se faisait souvent appellé par son nom de guerre: Abel Djassi). Sa photo est encore aujourd’hui sur les billets de banque du Cap-Vert.
Amilcar Cabral sur un billet de 100 escudosAmilcar Cabral sur un billet de 1000 pesos
Amilcar Cabral, Fundador da nacionalidade Caboverdeana e Guineense. Nasce em Bafatá, Guiné, 12 de Setembro 1924. 1945: Com uma bolsa de estudo, ingressa no I. S. Agronomia, em Lisboa – 1950: Termina o curso e trabalha na Estação Agronómica de Santarém – 1952: Regressa a Bissau, contratado para os S. Agrícolas e Florestais da Guiné – 1955: O governador impõe a sua saída da colónia; vai trabalhar para Angola; liga-se ao MPLA – 1956: Criação em Bissau do PAIGC – 1970, 22 de Novembro: O governador da Guiné-Bissau decide e Alpoim Calvão chefia a operação de “comando” “Mar Verde” destinada a capturar ou a eliminar os dirigentes do PAIGC sediados em Conacri: fracasso! – 1973, 20 de Janeiro: Amílcar Cabral é assassinado em Conacri.