“Le Mali en miettes. A qui le tour?” de Chems Eddine Chitour

Flag of Mali
Flag of Mali

J’ai trouvé cet article sur Cameroon Voice du Pr. Chems Eddine Chitour assez interessant. Depuis que les occidentaux se sont lançés a une reconquête du monde: Côte d’Ivoire, Libye, Syrie, et maintenant Mali… on se pose bien des questions. Les questions fondamentales demeurent: à qui le tour? Pourquoi cette politique de la gâchette facile? pourquoi acquérir ce gain si facile, pourquoi tant de paresse? Les Occidentaux devraient reconnaitre que leur systeme capitaliste a bel et bien été la faute de leur chute… et beaucoup de pays tels la France et les Etats-Unis devraient le reconnaître, et faire une réforme de leur système, règler leur dette, et non mettre le reste du monde à feu et à sang, et ensuite prétendre que la Chine est l’ennemi du monde. Franchement… c’est assez difficile de comprendre une intervention aérienne française au Mali, un pays du tiers-monde où les gens n’arrivent même pas à joindre les 2 bouts. C’est assez difficile d’accepter que des petits rebelles pourraient constituer une menace pour la France qui aurait même besoin du support militaire américain. Les attentats récents en Algérie contre des ressortissants américains semblent présenter l’Algérie comme le prochain pays sur la ligne de mire des sanguinaires français qui ont toujours rêvé de mettre l’Algérie à genoux en y commettant les plus grands genocides de l’histoire de l’humanité. Que le bon Dieu nous garde des paresseux, et des envieux! Ces derniers feraient mieux de se mettre au travail comme les Chinois!

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Djenné
Map of Mali

Ça y est! Comme nous l’avons prédit dans un article précédent, l’Afghanisation du Mali est en marche! Pourquoi l’engouement des redresseurs de tort de l’Empire et de ses vassaux pour un pays qui, en théorie, est un désert au sens qu’il ne contient rien de comestible à moins que nous n’ayons pas toute l’information sur les réelles potentialités de ce pays voisin. […]

Curieusement, ces dernières semaines notamment avec les accords de Ansar Eddine et du Mnla à Alger, qui devaient ensuite être reçus par les responsables de la Cédéao pour une solution négociée, avaient fait miroiter une possible paix sans intervention militaire. Tout s’est précipité. Une résolution fut arrachée aux Nations unies le 20 décembre 2012, elle autorise une intervention en cas d’échec de la diplomatie. Cette diplomatie qui n’a pas eu à faire ses preuves puisque trois semaines après, la France intervenait pour stopper les mouvements se revendiquant d’un Islam fondamentaliste, sans accord du Conseil de sécurité. [surprenant comme ce scenario ressemble a celui de la Libye avec les Nations Unies qui sortent des resolutions suivies des frappes aériennes franco-americaines]. […]

L’intervention au Mali a été engagée après le forcing français pour l’adoption, le 20 décembre 2012, de la résolution 2085 par le Conseil de sécurité de l’ONU. Pour autant, aucune résolution de l’ONU n’autorise (ni n’interdit du reste) l’intervention française. […]

La solution politique à laquelle croit l’Algérie et qu’elle a martelée contre vents et marées, a fait long feu. Pourtant, on pensait que l’accord d’Alger de la semaine dernière entre les différentes factions, Mnla, et Ansar Eddine pour une résolution politique a fait miroiter, un moment, un début de solution. Il n’en fut rien, l’accord fut rapidement dénoncé. Avec un échec sur toute la ligne des tentatives diplomatiques algériennes d’éviter la guerre. […]

Carte de l'Algerie
Carte de l’Algerie

Il vient que l’échec de la médiation algérienne qui voulait barrer la route à l’intervention française était prévisible. On ne lutte pas contre l’Empire avec des tire-boulettes. Il est à craindre que l’Algérie ait de moins en moins de poids politique dans le Sahel. Il serait grand temps qu’elle reconsidère la préservation de ses intérêts à la lumière des nouveaux enjeux, de la nouvelle géopolitique des relations internationales. Il est grand temps aussi que l’on explique aux Algériens les vrais défis pour les mobiliser le moment venu pour défendre en connaissance de cause le pays.

Dans un discours célèbre, le grand Aimé Césaire parlant de l’indépendance des pays colonisés, écrivait: «La lutte pour l’indépendance c’est l’épopée, l’indépendance acquise c’est la tragédie ». Cette sentence sans concession s’applique merveilleusement aux pays africains suite à des décolonisations ratées. La France-Afrique – que l’on soit de droite ou de gauche – est un invariant. Elle n’est en fait qu’un post-colonialisme ou mieux encore un néo-colonialisme, où l’ancienne puissance coloniale tente de maintenir d’une façon ou d’une autre son pouvoir en adoubant, ou en éliminant, ceux qui contredisent ses intérêts. Cinquante après, le continent africain francophone est plus atomisé que jamais.

Pour l’intégralité, allez sur Cameroon Voice

4 thoughts on ““Le Mali en miettes. A qui le tour?” de Chems Eddine Chitour

  1. Aaron

    Very insightful article from Pr Chittour.
    However, I also think that there is serious laziness on our part Africans in strategizing on our own econmic and defense course.
    We Africans behave like eternal babies. We have never had nor propose any solutions to our own problems. We are even incapable of paying the Staff at the African Union (AU). We fully well know that he who pays the Pipper dictates the music.
    The youths must take up the challenge by charting another leadership course without which Africa will be doomed for the next century again.

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    1. I totally agree with you Mr. Aaron. There is real laziness, and lethargy on the part of Africans. I am not sure if we behave like babies or if we are just too ignorant to care about someone else’s house catching on fire. I am not so sure how the youths will chart a new course when they are constantly misled by the elders. you are absolutely right to say that he who pays the Pipper dictates the music.

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